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samedi 26 décembre 2009

Discours de Melchior, et des Rois Mages :

Chers enfants, et adultes, saint péens ou habitants des Frontignes,

L'année dernière, pris au dépourvu, nous n'avions pas eu le temps de préparer un petit discours ; cette année nous nous rattraperons… Et la lourde tâche de le prononcer m'est revenu, surtout pour éviter le problème de la langue, parce qu'habitant dans nos chères Pyrénées, je parle bien évidemment français… Je m'exprimerai donc aussi pour mes deux autres compagnons, Gaspard et Balthasar… L'année dernière, la crèche vivante avait déjà été un succès, il semble que cette année les organisateurs aient redoublé d'efforts, n'hésitant pas à se retrousser les manches et à faire preuve de beaucoup d'inventivité ; la preuve en est : des mois de travail, 21 personnages dans la crèche, de nouveaux costumes, un joli décor, et une bonne humeur ambiante et permanente… Cette année, donc, nous autres, mages, venons les bras chargés de bonbons et de cadeaux certes, mais nous venons aussi le cœur plein de constats pénibles et de conseils pour tous…

Tout d'abord nos paroles s'adresseront, aux plus jeunes, aux plus petits… Nos conseils pour vous sont très simples, écoutez nous : soyez sages et gentils… Respectez tout le monde (enfants ou adultes). Arrêtez de faire des bêtises, mais vous pouvez quand même continuer à en faire quelques unes, des petites : manger tous les bonbons en chocolat, ou attacher les lacets des chaussures d'un copain… Couchez vous sans broncher, écoutez vos parents, ne désobéissez pas, ne mentez pas… Sinon, attention, pas de bonbons ce soir ; parce que nous savons toutes les bêtises que vous avez faites cette année, mais si vous promettez d'être gentils l'année prochaine, tout ira bien, les petits…

En ces temps difficiles, où les problèmes économiques vont de pair avec le déclenchement ou la poursuite de guerres dans le monde; où la paix, la solidarité et l'amour dans le monde vacillent au profit de l'extrémisme, du racisme et de la haine ; où les relations humaines, les plus simples, comme se retrouver entre amis ou voisins, deviennent de plus en plus rares ; où la terre et ses habitants souffrent du non-respect, de l'intolérance et de la corruption ; Gaspar, Balthasar et moi-même vous invitons vous, simples habitants des Frontignes, à tout faire à votre échelle pour combattre l'hostilité croissante et le malheur qui l'accompagne ; nous vous invitons ainsi à prôner la paix, la fraternité, l'amour et la coopération dans la simplicité, pour qu'à terme peut être même si ce n'est qu'à petite échelle les tensions personnelles s'estompent au profit du partage et du bonheur collectif et pour que nos Frontignes restent un lieu de convivialité, de fêtes et de tranquillité…

Ces valeurs là, ce sont celles des fêtes de fin d'année, et surtout celles de Noël, valeurs que tout le monde partage, croyant ou non… Et il me semble maintenant que cet instant même est la preuve que nous sommes déjà dans cette ambiance paisible voulue : les générations se mélangent, les querelles de clochers cessent quand il se doit, les gens se retrouvent tous uniquement pour passer un moment agréable…

Merci à tous, de nous avoir écouté si sagement et si patiemment, et merci d'essayer d'appliquer nos conseils… Bonnes fêtes et bonne année à tous… En espérant vous retrouver tous l'année prochaine, si nous sommes encore invités à partager quelques heures avec vous, pour célébrer à notre manière la magie et le charme de Noël...

Maintenant, arrive le moment le plus attendu par les petits… Les bonbons… Allez, les enfants levez vous et venez nous voir… Attention pas trop vite, ne vous précipitez pas, ne vous poussez pas, il y en aura assez pour tout le monde. Choisissez le roi qui vous plait le plus et venez vous assoir sur nos genoux, en échange nous vous donnerons un petit ballotin de bonbons…